Gabrielle Florentini [Passeuse:: Etoile]

Nom :: Perdu dans les limbes du temps et de sa mémoire… Pour le moment, c’est Florentini

Prénom : Matriarca, mais elle l’a oublié… Appelez là Gabrielle.

Surnom : La voleuse de vie

Âge et date de naissance : Dans les années 700 ap JC ce qui lui fait… attendez que je compte, oulà, elle est plus toute jeune la demoiselle… environ 30 siècles, à quelques années près^^

Race : Humain/passeur

Clan : Etoile

- Rôle : Pseudo-directrice du Sothis

Rang souhaité: Voleuse d’éternité

Description physique : Ca, c’est assez drôle… comment décrire quelqu’un qui n’a plus son corps d’origine depuis 30 siècles ? Bon, on pourrait toujours tenter de décrire son âme, bien qu’elle ne soit pas toute blanche…
Brune, rousse, blonde, yeux bleus, verts, noisettes, grande, petite… Matriarca a été tout cela et plus encore. Le seul point commun dans son physique était la beauté. Effectivement, la jeune femme a toujours prit grand soin de choisir son nouveau corps selon des critères de beauté bien spécifiques. En général, des critères de beauté qui convenaient parfaitement à Jun. Remarquez, la beauté est très subjective et les canons de la mode ont bien changé en 30 siècles. Ainsi la jeune femme a-t-elle été mince, rondelette, bien en chair… Suivant les époques et s’y pliant… Le maître mot étant : adaptabilité. Mais, je m’égare.

Aujourd’hui, en 3666, Matriarca évolue dans le corps d’une splendide jeune femme, âgée de 22 ans. On peut dire que cette enveloppe corporelle lui a tapé dans l’œil. Comment ne pas être séduite par cette silhouette fine et gracieuse, aux longues jambes fuselées, aux fesses fermes, au ventre plat, à la taille fine et à la chute de rein vertigineuse ? Comment ne pas être attirée par cette poitrine ferme et haute, qui ne demande que les caresses masculines ? Tout de suite, la passeuse a remarqué ce corps sublime. Mais, il n’y a pas que le corps dans le physique… Aussi, intéressons-nous un peu au visage.

Elle a des traits fins et un grain de peau parfait. Sa peau est douce et soyeuse, légèrement halée. Son visage semble sculpté, tant il semble parfait. Un ovale parfait, une bouche pleine et fermement dessinée, prenant facilement un pli boudeur des plus charmant, un nez droit, des pommettes hautes. Mais surtout… des yeux en amande, bordés de longs cils blonds, surplombés par des sourcils à l’arc parfait. Matriarca a un regard captivant et hypnotisant, un regard d’un noir profond, insondable. Tellement noir qu’il est mal aisé de discerner la pupille… Un regard qui semble bien plus âgé que le reste de sa personne. Des yeux qui trahissent 30 siècles d’existence…
Ah j’oubliais un détail… La jeune femme est nantie d’une luxuriante chevelure blonde, du même blond que les blés mûrs, dorés au soleil. De cheveux qui cascadent jusqu la cambrure de ses fesses. Etrangement, depuis l’épisode de la Révolution Française, Matriarca ne prend que des corps aux cheveux blonds…

Côté vestimentaire, la jeune femme n’a pas de style bien défini. Elle porte aussi bien le tailleur sévère que la combinaison de cuir provocante, le traditionnel et indémodable jean ou la robe au décolleté vertigineux. Cependant, la Passeuse a une nette préférence pour la couleur bleue, seul point commun entre tous ses vêtements hétéroclites.

Description morale : Voilà encore une tâche ardue. Vous pensez bien que la Passeuse a changé en 3000 ans. Avant, elle était une jeune fille naïve, d’une grande gentillesse et l’esprit empli d’idéaux et de princes charmants. Une fillette passionnée et vive qui s’est muée en demoiselle au caractère doux et aimable, voir effacé. Puis, elle est devenue une femme plus dure, sure d’elle et de son pouvoir de séduction, manipulatrice et calculatrice. La seule chose sur laquelle elle ne trichait pas était l’amour qu’elle portait à Jun. Qu’elle lui porte toujours d’ailleurs, même si elle l’a oublié.

Cependant, depuis les évènements tragiques de la Terreur, son caractère a encore changé. Complètement perdue au départ, avec des bribes d’information se révélant à elle au compte goutte, elle a du se reconstruire une identité. Exit la femme sans scrupules. Toute une éducation à refaire. Réapprendre à voler les corps de ses victimes, à leur arracher leurs vies, sans complexe. Elle était devenue une fille candide, mais complètement apeurée et discrète. Puis le pouvoir faisant, elle a mûri.

Aujourd’hui Matriarca est une femme séductrice et semblant sûre d’elle et de ses charmes. Une femme dure et plutôt froide. Cependant, elle reste relativement discrète et peu diserte sur elle-même, entretenant ainsi une aura de mystère. Malgré les apparences, elle est fort troublée par son passé perdu et recherche ardemment toute information susceptible de l’aider à se souvenir…

Autres et détails importants : Matriarca est amnésique, ne se souvenant ni de son identité ni de Jun.

Reliques et objets précieux possédés : Une bague en obscidience qui confère à la demoiselle plus de pouvoir et de maîtrise.
Un étrange bracelet qui ne la quitte pas et dont la face supérieure est un miroir…

Biographie :

***Encore quelques minutes monsieur le bourreau. Vous me paraissez bien pressé ..***

Mary Madeleine attendait, debout devant l'échafaud. Avec sa lame si brillante qui luisait dans les lueurs d'éros. Elle avait beau avoir cru éternellement aux soins du soleil et ses bienfaits, aujourd'hui personne ne viendrait la sauver. Accusée d'un crime qu'elle n'avait pas commis.

Les larmes aux yeux, elle s'avança.

La foule lâcha un ho d'exclamation et une jeune femme se détacha de la populace. Un sourire aux lèvres, nullement contrariée par les évènements qui se déroulaient sur la place publique. Oui .. Mary Madeleine avait été accusée d'un crime que son âme n'avait pas commis, mais dont son corps se rendait mille fois coupable. Dommage, elle avait tant aimé cette enveloppe que la quitter avait été un déchirement. Mais c'était ça ou la mort ...

La dénommée Matriarca était ce que l'on appellerait allégoriquement une magicienne. Mais de magicienne, elle n'en portait que le nom car voilà des années qu'elle s'employait à la seule et unique forme de savoir qu'elle connaissait. L'éternité.
Le corps humain est un assemblage complexe de tissu, d'amas graisseux, de chair tendre et d'os. L'âme est ce qui tient ce tas de boue en place et comme tout elle peut être remplacée.
Matriarca avait trouvé la solution, des expériences interdites, elle et son amour depuis des centaines d'années sautaient de corps en corps, échangeant leurs âmes avec ceux qui avaient eu le malheur de croiser leur chemin.
Prise sur un meurtre, Matriarca n'avait pas trouvé mieux que d'échanger son âme avec une pauvre femme qui venait lui apporter à manger. Pauvre fille qui venait de se faire exécuter à sa place.

Ronronnant, elle vint se lover dans les bras d'un bel éphèbe aux cheveux blonds, aux yeux bleus et au bras musclés. Ce corps non plus n'était pas le sien et Jun avait choisis son enveloppe actuelle avec une grande parcimonie.

- Je te préférais avec les cheveux blonds ma chérie -

Mais il n'y eu pas de réponse. En quelques minutes des gardes armés pénétraient dans la maison et assassinaient les deux êtres.



Gabrielle se réveilla dans un sursaut. La sueur collait ses cheveux blonds sur son visage. La jeune femme avait une expression hagarde et s’empressa d’allumer sa lampe de chevet. La lumière chassa l’obscurité et avec elle les derniers vestiges du rêve qui avait ainsi bouleversé la jeune femme. Gabrielle quitta son lit et se dirigea vers la fenêtre, nue et splendide. Plus elle tentait de se rappeler son rêve, plus il lui échappait. Sa mémoire lui jouait des tours et elle n’avait aucun moyen de la dompter. Elle soupira. Certains affirmaient que les rêves étaient un moyen qu’avait l’inconscient pour se manifester. Elle-même était persuadée de cette théorie. Seulement, ses rêves ne lui servaient à rien, puisqu’il lui était impossible de se souvenir de quoi que ce soit ! Autant essayer de retenir de l’eau avec ses mains…

Mélancolique, elle s’assit sur le rebord de la fenêtre, appuyant son front contre la vitre froide. Il pleuvait dehors… Un temps qui s’accordait parfaitement à son humeur. Elle savait que ce rêve était important. Elle ne s’en souvenait plus mais il lui restait un sentiment de perte quasi insupportable. Mais qu’avait-elle perdu ?

Beaucoup… Elle avait beaucoup oublié. Elle ne savait pas quel âge elle avait, quand elle était née, qui étaient ses parents… Elle avait même perdu jusqu’à son nom… Son premier souvenir conscient remontait à la Révolution Française. Elle était dans le corps d’un garde… d’un homme. Ce n’était pas son corps. Elle fuyait… quelque chose. Impossible de se rappeler quoi. Ses sentiments d’alors étaient plus que confus. Elle fuyait et voilà tout. Puis, sa course prit fin et elle tenta de rassembler ses souvenirs. Ce n’était guère brillant. Elle était une femme et elle maitrisait la magie. Et surtout, c’était une Passeuse, un être humain capable de braver le temps et la mort en volant les corps des autres. Seule l’âme était immortelle… A partir de cela, la jeune femme avait décidé de changer de corps, gagnant ainsi l’immortalité.

Comment était-elle devenue passeuse ? Aucune idée. Le savoir était là et voilà tout. Elle ne se souvenait plus de son passé et de son nom mais elle savait qu’elle était une Passeuse et comment réaliser les rituels. Elle savait même comment changer de corps, sans passer par le rituel… La mémoire était quelque chose de bien étrange…

Une fois qu’elle s’était rendu compte de cela et après un moment légitime de panique en s’apercevant des lacunes de son esprit, elle avait décidé de quitter la France. Fuir la révolution, fuir son passé perdu. Elle avait changé de corps, prenant celui d’une révolutionnaire. Puis, elle était partie en Italie. C’était la fin du 18e Siècle et la fin de la renaissance. Elle qui pensait être tranquille… Les troubles la rejoignirent sous la personne de Napoléon Bonaparte. Ce général révolutionnaire… devenu Empereur. Il devint roi d’Italie. La jeune femme fit tout son possible pour ne pas s’impliquer dans la politique. Malgré tout, elle aimait son confort et volait les corps des nobles italiennes. Exercice difficile que de voler un corps. Il fallait être capable de leurrer l’entourage, de s’y immiscer. Gabrielle excellait à ce jeu. Y excelle encore d’ailleurs. Finement et avec patience, elle réussissait à imposer son caractère sans éveiller le moindre soupçon. Cependant, elle essayait au mieux de prendre les corps d’orphelines, veuves…

Ainsi traversa-t-elle l’Histoire, témoin muet de son déroulement.

2010 fut un tournant. Cette année là, on découvrit en France une pierre mystérieuse : l’obscidience. Une pierre aux vertus étonnantes… Le monde changea et des groupes se créèrent. D’abord réticente, Gabrielle finit par se joindre à l’un de ces groupes : l’Etoile. Elle dissimula sa nature de passeuse et affina ses connaissances magiques. Elle avait toujours privilégié le passage. Désormais, elle s’intéressait aux autres possibilités. Il semblerait que la jeune femme ait un don inné pour cela.

Et les Siècles passèrent ainsi. Monotones et sans saveurs. Pourquoi ? Parce que la jeune femme, malgré son fantastique pouvoir et son immortalité n’est pas heureuse. Il lui manque quelque chose pour être vraiment complète… Cela fait 2000 ans qu’elle erre sur Terre… 2000 ans qu’elle n’est pas tombée amoureuse. Des aventures, elle en a eu mais il semblerait que son cœur soit prit… ailleurs. C’est inexplicable. Surtout quand on a perdu la mémoire.

Voilà deux ans qu’elle a prit le corps de Gabrielle Florentini, une femme magnifique dont la beauté n’est pas étrangère à son sang italien. Elle descend d’une noble famille italienne dont l’histoire se perd à travers les siècles. Une jeune femme qui suivait des cours d’histoire pour devenir historienne. Et qui fut fascinée par la précédente enveloppe charnelle de Matriarca. Car en terme d’histoire, cette dernière n’était pas loin d’être une érudite. La pauvre fille ne comprit pourquoi que trop tard. Elle assassina son précédent corps, là bas, dans la lointaine Italie et partit pour la France, rejoignant ainsi les locaux de l’Etoile…

La jeune femme ferma les yeux et soupira. Elle avait du se résoudre à tuer ses victimes. Cela laissait des témoins gênants sinon. Elle ne le faisait pas de gaité de cœur et certainement sans un pincement de remord au fond du cœur. Mais c’était nécessaire. Elle se détourna de la fenêtre et se dirigea vers son lit. Il n’était que 3h du matin. Elle pouvait se rendormir. Elle se glissa à nouveau sous ses draps, ruminant les fragments de son passé dont elle se souvenait. Et elle s’endormit…

Matriarca est née vers l’an 700, dans le Royaume Franc, sous la dynastie mérovingienne. Pour situer le contexte : Pépin d’Héristal, père de Charles martel est maire du palais et c’est lui qui a le réel pouvoir.

Bref, l’enfant naquit par une froide nuit d’hiver, après des heures de travail pour la mère qui mourut en couche. Cela n’affligea guère son époux, homme riche et influent, qui évoluait dans les plus hautes sphères et fréquentait notamment le maire du Palais. La petite était la dernière d’une famille contenant déjà 3 frères aînés et une sœur. On ne pleura pas longtemps la mère et elle fut vite remplacée par une jeune fille d’à peine 15 printemps.

Que dire de l’enfance de Matriarca ? Pas grand chose. La petite fille était vive et intelligente, trop souvent brimée pour son tempérament trop fougueux. Ainsi la fillette devint-elle une adolescente secrète et discrète, parfaite femme soumise. Son éducation était irréprochable, de même que son pedigree. Et c’est tout naturellement qu’elle fut mariée à l’âge de 13 ans. Oh, comme elle avait prié pour ne jamais devenir femme… Elle savait ce qui l’attendait quand les premiers flux menstruels adviendraient. Elle avait été élevée dans cette optique : se marier, amener ainsi de l’argent à son père et faire des enfants. Rien de plus, rien de moins.

De fait, à 13 ans, la jeune fille était frêle et délicate. Fragile poupée de porcelaine aux formes pas encore écloses. Elle avait un visage ovale, semblant ciselé dans le marbre, tant il était parfait et d’un pâle pur. De grands yeux bleus, qui avaient perdu de leur espièglerie avec le temps, ne laissant qu’une expression de tristesse et de soumission. De longs cheveux d’un blond très pâle venaient encadrer son visage, renforçant son air fragile. Enfin, la jeune fille avait encore la silhouette d’une enfant, mince et androgyne.

Elle tenta bien de dissimuler son passage à l’âge adulte. Brûlant les vêtements tachés de sang. Cela marcha les 4 premiers mois. Jusqu’à ce qu’une servante ne s’aperçoive de son manège et ne la dénonce à son père. La punition fut mémorable, tellement qu’elle ne put plus s’allonger sur le dos pendant 15 jours. Temps mis à profit pour organiser son mariage avec un riche marchand et régler les petits détails d’ordre financier.

Puis, elle fut envoyée chez son futur époux, près de la ville de Reims. Elle ne fut pas envoyée seule. Sa nourrice notamment l’accompagnait. Elle était la seule à vraiment se soucier de cette délicate enfant à la santé un peu trop fragile. Elle fut la seule à pleurer le jour du mariage quand cette adorable poupée de 13 ans fut amenée à son futur époux. La petite le découvrit à ce moment-là : un homme d’une quarantaine d’années, mince et encore bien de sa personne. Il avait déjà des enfants de précédents mariages. Quoiqu’il en soit, ce fut avec une voix un peu trop fragile que la petite accepta d’épouser son époux.

Puis, fatalement, la nuit de noces arriva. Inutile de décrire dans quel état se trouvait la jeune épousée… cela faisait des jours qu’une angoisse sourde, une peur irrépressible lui vrillait l’estomac. Elle fut donc offerte à l’homme, qui la prit, non sans une réelle douceur. Il la rassura, voulant qu’elle profite elle aussi de ce moment. Elle était trop tendue pour cela, mais jamais elle n’oublia ce geste de sa part.

Elle ne tomba pas amoureuse de son époux. Il était trop âgé pour cela. Cependant, elle lui vouait une affection sincère, comme une fille pour son père. Elle apprit à ne plus le craindre et se montra une épouse docile, bien que mélancolique. Les années passèrent doucement. La fillette devint une ravissante jeune femme aux formes épanouies et appétissantes, à l’esprit vif, au caractère doux et au tempérament triste. Et à la silhouette désespérément longiligne. Nulle grossesse ne vint déformer son corps souple. Malgré tout, son époux ne la répudia pas. Il avait déjà une descendance et Matriarca était une très bonne épouse. Surtout qu’il vieillissait. Rien ne semblait devoir venir perturber cet équilibre familial…




C’était un soir de septembre 728. Il pleuvait et l’orage se déchaînait. Matriarca et son époux étaient seuls. Cela faisait déjà des années que les enfants de son conjoint avaient quitté le domicile familial. Des coups retentirent dans le vestibule… Quelqu’un frappait à la porte, demandant certainement asile pour la nuit. Quelques minutes plus tard, le domestique entra dans le salon, confirmant l’idée de Matriarca. Elle jeta un coup d’œil à son époux qui somma de faire entrer l’intrus. Théodoric n’était pas un mauvais homme et c’était donc tout naturellement qu’il invita le nouveau venu à venir se réchauffer et se sécher près de l’âtre.

S’il avait su… L’homme qui entra derrière le domestique était emmitouflé dans une cape, son capuchon rabattu sur son visage, dissimulant ainsi ses traits à l’assistance. Cela ne dura pas et quand le domestique s’avança pour le débarrasser de ses vêtements détrempés, il les lui tendit. Révélant ainsi sa mince silhouette et son visage. Il pesta contre le mauvais temps, avant de s’excuser de les importuner ainsi. Il était beau et dégageait un charme certain. Charme auquel la jeune femme ne résista pas. Leurs regards se croisèrent, pour ne plus se lâcher. C’était ce qu’on appelle familièrement un coup de foudre. Pourtant, ce terme ne rend pas justice à ce qui se passa entre eux à ce moment là.

Il passa la nuit chez eux. Et d’autres nuits encore. Matriarca avait une réelle influence sur son époux et ce fut donc à sa demande que l’homme fut autorisé à rester un peu plus longtemps. Elle passa du temps avec lui et il la charma. Il lui avoua qu’il avait tué un homme qui avait tenté de piller sa maison. Il s’était enfuit après. Il avait l’esprit vif comme elle et leurs caractères semblaient en tout point se correspondre. C’était un éternel insatisfait qui râlait contre tout et tout le monde. Seule Matriarca trouvait grâce à ses yeux et cela l’amusait. Le coup de foudre devint un amour puissant, un amour que rien ne saurait empêcher.

Un amour qui conduisit Matriarca à enfreindre l’une des règles de Dieu. Elle trompa son époux avec le beau jeune homme. Son mari l’apprit, fou de colère d’avoir été ainsi trompé, il jeta le jeune homme dans une pièce qui faisait office de cellule. Matriarca fut enfermée dans sa chambre, menacée d’être envoyée au couvent. Seulement, Théodoric était sincèrement épris de la belle. Il alla la trouver, lui annonçant qu’il ne la répudierait pas… Mais qu’il aurait la tête de Jun. La jeune femme tempêta, implora mais rien n’y fit. Elle se résigna… En apparence.

L’amour peut parfois nous pousser à faire des choses inimaginables et un sentiment aussi fort entre les deux jeunes gens conduisit même matriarca à faire l’impardonnable : elle assassina son époux. Une dague en plein cœur. Elle s’attendait à voir de la haine dans le regard vitreux de celui qui l’avait chérie durant 15 ans. Ce fut bien pire : elle y lut de l’amour. Choquée, elle resta un moment prostrée dans la chambre conjugale. Avant de se rappeler de ce qu’elle avait à faire. Elle ferma les yeux de Théodoric, avec une étrange tendresse et alla délivrer Jun. Ils s’enfuirent tout deux.

Ils vécurent heureux deux ans. La jeune femme semblait revivre. Jamais elle n’avait été aussi heureuse ni aussi belle. Jun l’adorait et la chérissait. Il ne pouvait rien lui refuser. Leur bonheur était parfait et l’horreur de son crime se dissipa. Le prix à payer pour un tel état de grâce n’était pas trop élevé finalement. Elle se trompait lourdement…

Il semblerait que le divin ne cautionne pas un meurtre, même par amour. La punition divine finit par s’abattre sur le couple : Matriarca tomba gravement malade. Un flux de poitrine comme on disait à l’époque. Impossible à vraiment guérir. La jeune femme avait toujours été d’une santé fragile… Elle allait mourir, à 30 ans à peine. Et elle n’avait été heureuse que deux petites années. La vie était injuste.

Seulement aussi sûrement qu’elle n’était rien sans Jun, Jun n’était rien sans elle. Il ne pouvait pas la laisser mourir, il ne le voulait pas. Il se jeta à corps perdu dans l’occulte et découvrit par le plus grand des hasards un moyen de la sauver : le rituel du Passage. Le principe était en soi révoltant mais peu importe. Matriarca vivrait. Mieux, ils vivraient leur amour éternellement. Il semberait que Jun ait eu un don inné, ou beaucoup de chance, toujours est-il que le rituel marcha et que Matriarca fut sauvée.

Ainsi ce n’était pas la quête d’immortalité à proprement parlé qui les fit devenir Passeurs, mais la peur d’être séparés. Une peur qui les conduisit à maîtriser de mieux en mieux le Rituel, à voler la vie d’innocents pour prolonger la leur. Ce qu’ils firent 1000 ans durant. Jusqu’à ce que la Révolution les sépare. Assassinés… Ils avaient été assassinés. Matriarca s’en était sortit par un tour que seule elle connaissait. Sans accomplir le laborieux rituel, elle changea de corps et prit celui d’une soldat. Elle vit Jun mourir.

Qu’est ce qui lui fit perdre la mémoire ? Le transfert sans aucun doute. Une erreur dans le Passage. Et à cela on peut rajouter le traumatisme d’avoir vu l’amour de sa vie mourir. Quand le cerveau ne peut pas supporter l’insupportable, il trouve une échappatoire. L’oubli en est une très bonne. Matriarca oublia Jun, pour l’intégrité de sa raison. Et reprit conscience de son état dans la peau d’un soldat en fuite...

Voilà, c'est fini

Je me demandais... Quel role y a t-il de disponible à l'Etoile?

*___* j'adore la fiche. wow !

Pour le rôle, soit tu vois avec Victor si il a une idée sinon tu peux prendre un simple rôle d'étoile. Le fait de jouer Mati est déjà assez important en soit ^^

Contente qu'elle te plaise
Quand au rôle je me suis mal exprimée, je voulais juste savoir quels étaient les posts disponibles à l'étoile : secrétaire, bibliothécaire, masseuse Ce genre de chose quoi
Donc étoile Et ca consiste en quoi exactement?

Ouep, elle est bien ta fiche.
(Même si un mal entendu m'a faite partir au quart de tour... Mais c'est une autre histoire...)

Bah ya déjà pas mal d'infos dans les topics de l'encyclopédie, ou sur les groupes, les présentations des clans.... Tu as des questions là dessus ?

Un malentendu? Quel malentendu?

*fait l'innocente*

Tu m'en veux pas hein? Je plaisantais bien sûr.

*fait ses yeux de chat potté*

Bon plus sérieusement, déjà merci pour le compliment sur ma fiche, vous pouvez pas savoir comme ça me fait plaisir qu'elle vous plaise.

*a passé quelques heures dessus quand même*

Pour les questions... l'Etoile travaille dans l'Ombre ok. Elle regroupe surtout les magiciens, toujours ok. Mais on y travaille? Comme une sorte d'entreprise? Ou on a un boulot à côté et c'est juste comme faire partie d'un club? (je caricature, mais je pense que vous avez compris l'idée^^)

Pour le malentendu je crois qu'on parle pas de la même chose : c'est un truc qui n'a que peu d'intérêt et qui m'avait frappé en lisant la fiche.
(si tu faisais référence à un topic de flood ^^, sache que ça ne m'est même pas passé par la tête ;) je pars au quart de tour mais il m'en faut plus pourêtre vraiment offensée ^^)

Bah pourl'Etoile, effectivement, elle agitdans l'ombre mais c'est "presque" une institution officielle. Elle a beaucoup de moyens, des bureaux importants, des membres par centaines si ce n'est par milliers. En plus elle mène est recherches, rassemble des infos, aide ses membres à continuer leur recherches, à gagner en influence, à faire progresser la cause de la magie. Elle a donc des infrastructures étendues et une administration proportionnelle...

Donc effectivement, il y a du monde qui y bosse. BEaucoup de membres ont des responsabilités politiques/financières/etc. dans le civil, mais un nombre non négligeable a un job qui est directement lié à l'Etoile (dans une boite qui appartient au groupe) ou directement dans l'Etoile (administration, intendance, recherche, espionnage, garde....)


Est-ce que ça aide ?

Ah d'accord.

*se demande ce qu'elle a bien pu mettre dans sa fiche pour offenser hécate*

M'enfin bref^^ Oui tu m'aides merci. Faudrait que je vois avec Victor pour savoir ce qui lui plairait que je fasse^^

Merci pour les infos Hécate

Oki ^^

En attendant, vu le peu qui reste à voir, je te valide. ça sera fait ^^

Et comme il paraît qu'on peut te faire confiance les yeux fermés...

(ça n'avait que marginalement à voir avec toi, et je n'étais pas offensée, donc pas de soucis^^)

Merci!

*se met en quête de Victor*

(tu m'en vois ravie )

Je suis là, je suis làààààà! ^^ *aime se faire désirer*

Alors de qui ou quoi aurais-je besoin à l'Etoile... de membres? ^^"

Peut-être pourrais-tu tenir un rôle au Sothis, comme la pseudo-directrice par exemple. Je vois bien ton personnage dans un contexte "haute-société".

Pseudo directrice du Sothis? Genre de gérante fantoche? Oh oui, évoluer dans la haute société^^ La classe
Moi ça me va